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 For the sake of the Realm [Nelrenethys]

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MessageSujet: For the sake of the Realm [Nelrenethys]   For the sake of the Realm [Nelrenethys] EmptyMer 25 Juin - 23:39

FICHE © QUANTUM MECHANICS
for the sake of the realm
Heke, Ulkan, Nelrenethys & le Cercle des Anciens

À
ses enfants Xyhmis offrit l'escient. À ses enfants, Xyhmis offrit la force. À ses enfants, Xyhmis offrit la sagesse. « Laisserez-vous cet affront impayé ? » Une voix cristalline avait fendu l'opacité du silence qui régnait dans l'Hémicycle, mais nul glyphe de scandale n'effleura la lithiase des visages de chaque Ancien. Sur la surface opaline du marbre qui façonnait la table elliptique se diapraient les rayons nitescents de l'hélianthe. L'Elfe au crin flave avait amarré ses paumes à la surface iridescente, arquant sa silhouette gracile au-dessus du socle. À ses côtés, un Elfe à la chevelure ivoirienne les toisait, un pâle sourire se calquant sur ses lèvres filiformes. Et alors que tous s'attendaient à voir fuser de la pulpe charnue de la femme quelque algarade à leur encontre, ce fut l'homme qui prit la parole. « Votre séculaire passivité est proverbiale, Anciens. Voilà plus de quatre millénaires que vous ployez sous le poids du silence et de l'oisiveté, au point où votre échine s'est enracinée dans ces sièges et où vos prunelles sont devenues amblyopes de n'avoir point vu la lumière du monde depuis des lustres. » Au dehors le peuple portait clameurs frondeuses et grogne à bout de bras et dans les venelles mirifiques de la capitale australe s'étiolaient colères et egos esquintés. La nouvelle des attentats perpétrées lors de la Grande Mascarade s'était rapidement acheminée vers l'épicentre elfique, les volucres au pennage sombre traversant les cieux tempétueux et les empyrées les plus calmes jusqu'à Sorhelm où les lacunes diplomatiques et les affronts au peuple elfique avaient attisé les brasiers des légendaires hubris  pour en faire colères et séditions. « Les Hommes ont fait montre d'une idiote sans borne et l'ilotisme est un mal qui vous ronge depuis trop longtemps. N'avez-vous pas entendu l'appel du peuple ? N'avez-vous pas compris, dans votre sourd isolationnisme, les requêtes de nos citoyens ? » Son homologue masculin reprit en écho. « Depuis la Nuit des Larmes nous sommes parias parmi les Hommes et voilà qu'on nous insulte de plus belle en accusant notre souveraine de félonie ! Un affront des plus insolents que celui de nous traiter comme des inférieurs alors que nous sommes égéries de Xyhmis, dieux parmi les Hommes ! » Les phalanges croisées, ils écoutaient le plaidoyer du frère et de la sœur, placide. Pourtant, le Coryphée ne laissa pas les paroles d'Ulkan creuser d'alluvions frondeurs le grès de leur antique patience. Posant ses paumes devant lui, il les toisa, le chef incliné. « Ce que beaucoup voient comme passivité n'est en fait que sagesse enracinée dans la patience et l'expérience. Les Hommes sont prompts à la colère, leur psyché n'est façonnée que par le caractère éphémère de leur existence qui les rend impatients, impulsifs et imprévisibles... » Ses paroles furent accueillies par des hochements de têtes et plusieurs se tournèrent à nouveau vers le couple d'insurgés, toisant leurs réactions. « Qui plus est, nous avons toute confiance en notre souveraine. Nous sommes absolument sûrs qu'elle a su éviter une hécatombe avec brio, puisqu'elle connaît les Hommes et leur caractère, puisqu'elle sait faire montre d'une sagesse qui n'associe pas la maladresse de quelques individus à la nature profonde de toute la race et à son ontologie. Punir n'est pas guérir, nous vous serions gréés de ne pas l'oublier.  Assez ! Souffrez que je décline votre conseil, puisque voilà des siècles que je vous sait capables d'inhumer votre paresse sous d'artificieux aphorismes. Vous excellez dans l'art de la rhétorique, mais ne trouvez guère de courage lorsque la plus élémentaire des logiques vous intime d'enfin sévir. » Impérieuse, Heke avait laissé couler la grêle de ses paroles sur les râbles égrotants de ces parodies de conseillers. Des siècles désormais qu'ils régentaient de concert avec la reine les moindres politiques de la cité australe et de leur interminable mandat n'étaient nées que discordes et séditions, que colères et frustrations. Autrefois glorieuse et auguste, leur race était désormais oubliée par les Hommes au point qu'ils se croient les égaux des infants de l'Été. Or il n'en était rien et le Cercle n'avait que trop végété dans son propre élitisme pour voir que de demi-dieux ils avaient été relégués au rang de simples pions sur l'échiquier des humains. Et si toutes les recherches, toutes les conclusions de la science anatomique d'Heke tendaient vers l'infériorité manifeste des Hommes, les Anciens semblaient se garder de se plier à la logique d'un si incoercible paradigme.


S
ilencieux, le Coryphée n'avait pas esquinté sa prodigieuse équanimité, mais se lisait derrière l'écran azuré de ses prunelles une perplexité ahurie. Ulkan avait posé ses dextres sur les épaules de sa sœur et épouse, le visage niellé des glyphes de la sérénité. Apaisant les foudroyantes colères de sa moitié, il n'en reprit pas moins les mêmes accusations pour les vriller à nouveau au conseil. « Il n'y a dans votre attitude ni logique ni sagesse, Anciens. Lorsque nos aïeux se retrouvèrent à l'orée de l'extinction, menacés par l'infection des hybridations et du métissage, ils fondèrent le Tribunal afin d'assurer aux Enfants de Xyhmis une existence pérenne et prospère. La guerre doit parfois être semée si l'on souhaite récolter la paix. Et lorsqu'on moissonne la paix, on germe inévitablement la guerre. Ce qui peut nous tuer doit être purgé... Votre oisiveté n'a que trop duré et elle ne nous préservera pas de la folie des Hommes. La reine Nelrenethys elle-même ne saurait nous en garder... » De placide, il était passé à courroucé, fronçant le crin flave de ses sourcils en direction d'Ulkan. L'acide de ses paroles n'en était que plus corrosive puisqu'elle était crachée par les lèvres d'un homme qui n'avait ni l'autorité ni l'ancienneté pour le faire. « De quel droit vous arrogez-vous le privilège de nous parler ainsi ? Aussi indispensables et influents puissiez-vous être dans les hautes sphères de Sorhelm,vous êtes inaptes à juger de notre action ou de notre inaction. Nous ne répondrons de vos accusations que devant la Reine elle-même et pas devant vous. Pour l'heure, nous avons des affaires plus pressantes à régler... » Plaquant ses paumes avec fracas sur la surface marbrée de la table, Heke les vrilla tous de ses prunelles mortifères, une expression révulsée sculptée sur ses traits aquilins. « Tout est pour vous plus pressant que la survie de notre race ! Les réserves d'Agathée sont votre plus importante préoccupation et que notre nom soit traîné dans la fange par ces impudents mortels n'est pour vous que source de badinage et d'amusement ! Auriez-vous oublié le sort que réserva Xyhmis aux traîtres ? Auriez-vous occulté que notre Mère à tous a elle-même jugé bon de sévir là où la parole et la réflexion avaient échoué ? Auriez... » Elle fut interrompue par l'arrivée d'un factionnaire, lui même précédé par le cliquetis métallique de sa cuirasse. « Sa Majesté la Reine est de retour à Sorhelm. Elle souhaite s'entretenir avec le Cercle. » Après avoir adressé un signe de la main au factionnaire, le Coryphée se tourna vers Heke et Ulkan, les calots plissés par l'agacement. « Adressez-vos doléances au greffier, il saura nous les acheminer pour que nous les présentions à la Reine en temps voulu... » Exhalant un rictus, Heke croisa ses bras sur sa poitrine alors qu'Ulkan voyait ses lèvres s'étirer en un nouveau sourire suffisant. « Auriez-vous oublié que vous avez à répondre d'accusations devant la Reine ? La voilà de retour et nous voici dans l'Hémicycle : nous adresserons directement nos doléances à Sa Majesté. » Pinçant les lèvres, le Coryphée ne put que se musser derrière le silence alors qu'on sonnait de trompettes l'arrivée de la souveraine.

Seule la reine saurait être sensible aux clameurs du peuple, il le fallait.
Pour le bien du royaume.

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MessageSujet: Re: For the sake of the Realm [Nelrenethys]   For the sake of the Realm [Nelrenethys] EmptyJeu 26 Juin - 20:02





C

...........'était avec joie mais surtout avec soulagement que la souveraine Australe quittait les froides terres d'Ibenholt, entamant le périple de retour vers sa patrie chérie qui avait tant manqué à son cœur. L'absence de réponses de la part d'Ehvan lui laissait un goût amer dans la gorge, qu'en était-il de sa situation ? Et si quelque chose de grave était arrivé ? Depuis l'attentat lors de la Grande Mascarade, tout était possible en ce bas monde, et les répercussions de cet acte abominable n'en étaient qu'à leurs tremblements timides. Fort heureusement elle avait reçu des nouvelles par le biais de son favori Cyriòn, la rassurant quant au manque de son confrère du Cercle des Anciens. Qu'il serait doux de le retrouver une fois la tempête de la remise en marche de son royaume passée, au calme sous le soleil brûlant, pouvant profiter avec douceur de ces êtes qui lui sont chers. Douce rêverie lui permettant de supporter l'ardeur du rigoureux voyage que le convoi entreprenait, traversant Middholt dans toute son entièreté. Quinze douloureux jours de morne traversée, qui cette fois l'emmenaient vers la contrée de ces ancêtres, là elle la reine désirait ardemment être, et surtout rester. Les suites du Grand Bal mirent aussi à mal son impatience de retrouver son pays, bien que s'étant entretenue avec l'héritier Ravncrone au lendemain du drame, il était à présent clair que les relations entre les deux races étaient pis que tendues, voir même définitivement écorchées. Entourée de tous ses mortels, Nelrenethys n'avait pu envisager de tenir tête à qui que se soit, préférant agir avec sagesse et se fondant en excuses, justifications selon les interlocuteurs, il lui avait été difficile de garder la tête haute face aux accusations dont on l'accablait elle et son peuple. Ainsi les humains voulaient faire des Elfes des ennemis ? Bien que refusant toute offensive et préférant adopter une politique passive teintée d'observation, il ne pouvait dorénavant en demeurer ainsi. Les siens se sentiraient forcément insultés, fiers comme ils sont quand on gratte sous la carapace, à Jernvugge, elle était presque seule à pouvoir parler et surtout agir au nom des ancestraux, mais à Sorhelm l'attendait les réactions de sa patrie. Réactions qu'elle redoutait.
Le constat n'était pas aussi dramatique, pour l'avoir vécu de l'intérieur, mais de nouvelles en ragots déformés, seul le plus sombre des tableaux serait dépeint. Sur qui pouvait-elle compter à présent sur l'échiquier ? Seule l'image de Sire Snowhelm lui vint à l'esprit à cette évocation, lui qui même malgré le fracas de la découverte et malgré les preuves bien trop présentes avait su reconnaître la lumière de la vérité mise à nu. Mais que représentait le diplomate pour ses sujets ? Un nom lointain ? Une vague figure du passé ? Ou peut-être rien, simplement rien. C'était quelque chose qui lui appartenait à elle seule, et dont elle ne pouvait faire profiter ceux pour qui elle prenait place dans l'arène. A peine quelques jours, au rendez-vous d'un événement mondain visant à unir les contrées du continent, et voilà que tout basculait dans les ténèbres. Nombre de choses avaient changé, les Elfes ne toléreraient plus les constants affronts des Hommes. Le voyage lui laissa le temps de songer aux réformes qui allaient s'abattre sur sa façon de gouverner. Elle ne s'exprima guère sur le sujet bien que sa suite sentit une tension s’installer entre eux et leur Reine d'habitude si joviale et amicale, le gouffre de la concentration et des choix ne la rendait que plus laconique et solitaire. Les paysages n'avaient de cesse de défiler sous les roues du carrosse, bientôt la neige disparu, laissant place aux steppes désolés, aux collines verdoyantes puis aux plaines arides annonçant l'approche des terres méridionales.

~~

Le voyage l'avait terriblement éreinté, certes elle n'était pas aussi souffrante que lors de son arrivée à Ibenholt, mais sa longévité avait de plus en plus raison de ces trop immenses déplacements. Au loin se dessinait les premières tours marquant la frontière avec les contrées mortelles, l'architecture de son royaume n'avait de cesse de l'éblouir à chaque fois qu'elle posait les yeux sur une de ses réalisations. Quelques heures, et elle aurait atteint le Palais du Zénith où tout n'aurait pu être qu'un mauvais souvenir … Les chevaux augmentèrent leur allure et c'est sous des tonnerres de clameurs enjouées que Nelrenethys fit son entrée dans Sorhelm. L'allégresse sur les visage lui réchauffa l'âme et embruma ses pensées négatives. Enfin elle était chez elle. Les Elfes riaient sur son passage, pleuraient même, trop émus de retrouver leur mère à tous, mais l'euphorie générale était quelque peu altérée par des relents de murmures soufflés à voix basse. Ils savent. Cela a probablement dû faire le tour de Middholt .. S'inquiéta la reine tandis que son carrosse brinquebalait vers la place principale de Sorhelm où trônait l'olivier de ses ancêtre. Ses questionnements passés l'assaillirent aussitôt. Le peuple attendait une réponse à cela, se mêlèrent aux gloussements de la masse des cris dénonciateurs empli d'une haine qu'elle ne connaissait pas à ses confrères. « Mort aux humains ! Mort à Ravncrone ! » Clamait-on dans l’essaim. Feignant d'ignorer ces appels aux armes bien trop précoces, elle s'appliqua à saluer dignement ceux qui continuaient à célébrer son retour. Arrivée aux pieds de sa demeure, elle admira quelques instants la majestuosité de la bâtisse millénaire. Bouffée d'air avant de replonger dans un bain dangereux. Elle s'en doutait, au vu du capharnaüm dans les rues de la Cité, qu'elle était attendue, aussi par la pléthore de conseillers qui peuplait son castel. « Les choses sont en marche. » Marmonnât-elle à son propre égard en montant lentement les marches de l’escalier cyclopéen menant aux lourdes portes boisées. A peine eut-elle le temps d'arriver à sa cime qu'on là héla avec insistance. « Votre Majesté. Nous sommes tous heureux de constater votre retour à Sorhelm, soyez la bienvenue chez vous. Nous espérons que Sa Grâce a fait bon voyage et qu'elle n'est pas trop fatiguée, nous réclamons sa présence ... » «  En effet je le suis, mais puisque l'on réclame ma personne ... » Coupa sèchement Nelrenethys laissant le héraut muet comme si on venait de lui arracher la langue. Sans autre parole, il invita la Reine à le suivre et se dirigea vers l’hémicycle duquel on entendait de grandes protestations. Puisqu'il en est ainsi et qu'il s'agit de mon devoir …
Les portes s'ouvrirent et Nelrenethys s'avança dans l'immense salle sans cérémonie. Tous les regards se tournèrent vers elle et la fixèrent avec attention et surprise. Fébrile comme au premier jour mais conservant un port altier, elle déclama en entendant sa voix résonner de toute parts «  Quel plaisir de vous retrouver. »

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MessageSujet: Re: For the sake of the Realm [Nelrenethys]   For the sake of the Realm [Nelrenethys] EmptyLun 30 Juin - 20:09

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T
ous s'inclinèrent avec diligence lorsque de les spéculaires ondoiements du jour vinrent caresser l'auguste minois de la souveraine australe et lorsque fusa le phonème cristallin de celle qui régentait Sorhelm, tous surent que les événements de la capitale nordique n'avaient pas esquinté l'assurance de la monarque. C'est Heke qui trancha le dense silence poli qui essaimait autour du Cercle, s'empressant d'esquisser révérence avant de saisir les dextres de son amie et reine pour les presser au creux de ses paumes liliales. « Votre Majesté, tout le plaisir est pour nous. Après ce qui s'est passé à Ibenholt, votre présence nous a, plus que jamais, manquée. » La pulpe de son visage étirée en un sourire amène, elle se déroba pour laisser à la reine australe le loisir d'occuper son propre siège autour de la table elliptique, toisant à nouveau le Cercle qui n'avait, jusque-là, que patiemment attendu l'arrivée de Nelrenethys, se cachant derrière le mutisme comme les us et coutumes elfiques l'imposaient. Le Coryphée attendit que la souveraine soit à son aise, puis se leva de son propre siège dans une ébauche de révérence qu'il ponctua de sa syntagme calme et feutrée. « Ma Reine. Nous sommes ravis que vous soyez de retour saine et sauve en notre berceau. Nous savons à quel point vous devez être éreintée d'une telle chevauchée après tous les événements éprouvants dont vous avez été la cible... » Sa voix se voyait happée par un decrescendo qui ne laissait présager qu'une inquiétude plus grande encore. « Compte tenu des circonstances, votre conseil ne nous était que plus vital et nécessaire encore. Nous n'avons rien ordonné encore concernant les tristes événements de la Mascarade sanglante, or... » Il fut interrompu dans sa logorrhée par Ulkan qui, tonalités mielleuses à l'appui, trancha le monologue de ses propres logomachies : « Et ils n'ordonneront rien, se complaisant dans le proverbial statu quo qu'ils entretiennent depuis des siècles. Sauf votre respect, Votre Majesté, le Cercle est depuis trop longtemps inactif et les bévues diplomatiques n'ont été engendrées que par leur impéritie et leur peur d'agir. » Pétri par l'outrage, le faciès des Anciens s'en trouva altéré par l'affront d'Ulkan qui, lui, ne cilla pas devant l'ire qu'ils déversaient par leurs prunelles. Trop longtemps les archaïques conseillers s'étaient laissés agonir par la passivité et l'oisiveté que leur conférait leur statut, avalés par les prérogatives qui leur avaient été conférées si bien qu'ils en étaient venus à voir leur position comme un acquis. Et quiconque voyait son pouvoir comme une évidence en perdait toute once de talent et chaque gramme d'aptitude. Heke se rapprocha de sa moitié, posant une paume sur la table pour incliner du chef vers la reine. « Ulkan dit vrai, ma Reine. Le peuple s'agite et gronde. Les Enfants de Xyhmis portent leurs clameurs jusqu'aux cieux en espérant voir leurs revendications entendues par les cimes de l'Hémicycle... Depuis près d'un siècle notre influence ne fait que péricliter. Vous savez comme nous que Kalanar n'a été qu'un égoïste godelureau s'enivrant de mondanités plus que de gloire ancestrale et son règne n'a fait que consacrer notre incoercible disparition en terres nordiques. » Ulkan enchaîna de son phonème, épigone de sa sœur. « L'héritage de Xyhmis est bafoué depuis trop longtemps. En offrant sa propre vie pour ses enfants, elle leur a offert la sagesse et la rationalité, oui, mais pas l'indifférence et la passivité. Le Cercle ne fait que travestir cet héritage et leur incompétence en vient à se faire vaudeville burlesque ! Le peuple réclame des réformes, le peuple réclame que soit payé l'outrecuidante arrogance des Hommes, le peuple souhaite que Sorhelm réponde aux affronts du Nord... Assez ! » Le rugissement du Coryphée se répercuta sur le marbre des colonnades, s'amplifiant dans la cage de grès qui confinait leur secret concile. « Vos doléances sont nocives et vos paroles nuisibles, Ulkan ! Sa Majesté n'a pas fait tout ce chemin à grand galop pour entendre vos démagogiques suppliques et vous voir vous ériger en défenseur du peuple bafoué ! » Un rictus se niella sur les traits sibyllins d'Heke qui dévoila un instant ses dents lactescentes, un sourcil haussé dans une parfaite goguenardise. « Si vous restez insensibles aux demandes du peuple de Sorhelm, Anciens, que vaut donc votre gouvernance, dites-moi ? Un conseil dont pourrait se priver Sa Majesté, puisque le voilà si peu préoccupé par le sort de la majorité... » Elle se tourna à nouveau vers la reine, vrilla ses iris couronnés d'azur sombre dans ceux de Nelrenethys. « Le peuple, votre peuple, réclame à grands cris des réformes, Votre Majesté. Il apparaît de plus en plus clair que le Cercle est inapte à rendre justice à l'héritage lésé de notre si auguste race... Je vous en prie, ma Reine, ne restez pas insensible aux volontés de ceux sur qui vous régnez et je vous en conjure au nom de tout les habitants de Sorhelm : rendez aux Elfes austraux ce qui leur revient de droit... Leur suprématie. »


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MessageSujet: Re: For the sake of the Realm [Nelrenethys]   For the sake of the Realm [Nelrenethys] EmptyLun 30 Juin - 23:52





C

...........'était ironique évidement. Quel réel plaisir avait-elle à retrouver la compagnie amère de ces vautours qui feignaient de lui manger dans la main pour mieux en arracher le moindre lambeau ? Certes la plupart étaient ses amis, mais c'était tout dû aux convenances, une gouvernance d'apparence soudée était une force pour un royaume en minorité. Aussi les voyant se quereller pour prendre la parole, elle s'enfonça dans son siège, ne se sentant guère dans son élément au milieu de ces piailleries. Cependant le ramdam n'était pas vain, Ulkarn, courroucé, avait posé une de ses longues phalanges sur ce qui était un réelle affaire à Sorhelm. Le cercle des Anciens n'était plus que l'ombre de sa gloire passée, embourbé dans son fonctionnement et ne répondant plus aux besoins de la politique actuelle que devait mener les Elfes. N'acceptaient-ils pas la moindre les requêtes de la Reine sans sourciller ? Sans même les étudier ? Les pensées de Nelrenethys se dirigèrent machinalement vers son tendre Cyriòn, lui aussi membre du Cercle cependant absent à l'assemblée. Cette affiliation lui rappela qu'elle même se mélangeait les pinceaux à ce sujet, n'avait-elle pas placé son favori dans le Cercle afin de l'avoir au plus près d'elle. ? C'était bien la preuve qu'elle ne distinguait plus l'utilité d'une telle entité, ne pouvant ignorer les dires du chef des armées et de son épouse, elle se décide à parler à son tour.
«  Le bien de mon peuple est tout ce qui m'importe. Cette oreille attentive tendue en leur direction, je leur dois et leur ferais don de toute l'écoute qui s'impose. J'ai vu. J'ai vu les Elfes Austraux réclamer le changement auquel ils aspirent. Ce que le peuple désire, je leur offrirai quoi qu'il m'en coûte. »
Son regard se fige vers le dôme de l’hémicycle, elle ne veut pas affronter la stupeur sur les visages de ceux qui l'ont accueilli et l'ont formé au pouvoir, il y a des siècles alors qu'elle n'était qu'une princesse sans prétention absolument pas destinée à connaître les affres des responsabilités. Mais elle ne peut s'en tenir à ces souvenirs, ce qui appartient au passé n'a plus lieu d'être lorsqu'il s'agit de l'avenir d'une nation, et même pour les ancestraux, il est temps d'aller de l'avant. «  J'aurais peut-être préféré qu'il en soit autrement, et ne pas être ainsi amenée au pied du mur les portes de la cité à peine franchies, mais il en est ainsi et je ne peux rester sourde aux paroles de mes pairs en ces lieux. Heke et Ulkan ont raison, membres du Cercle des Anciens. La raison même de votre ordre s’effrite depuis de trop nombreuses années déjà, pis encore, elle a commencé à se morceler quand à Jernvugge on m'a accusé de haute trahison envers la couronne d'Ibenholt et lorsque acculée comme une proie en détresse face aux faits, on dénonçait haut et fort la fourberie dont les mortels caractérisent nos confrères et consœurs. Il est simplement inacceptable que notre peuple soit insulté de la sorte, il n'en va pas seulement de ma personne mais de tous les cœurs qui battent à l'unisson dans les Terres de l'Automne. Je ne le tolérerai pas, je ne le tolérerai plus, les affronts des hommes ne peuvent à présent rester impunis. C'était sans se douter de la réponse des ancestraux qu'ils ont levé leur doigt réprobateur en notre direction. Aussi nous l'attraperons au vol afin de mieux les faire plier et enfin ils s'inclineront devant la puissance de ceux qui les voient naître pour mourir. »
Ne laissant qu'à peine une latence dans son discours, elle respire longuement et laissant à tous l'occasion d'encaisser ses mots acérés. D'un geste prompt elle indique la direction des portes de la pièce. « Laissez-nous à présent, je souhaiterais m'entretenir avec Ulkan et Heke, en privé. » Les éminences protestent mais finissent par obéir et quittent la rotonde en grommelant à qui veulent bien les entendre. Une fois seule en compagnie de ces deux êtres ne faisant qu'un, Nelrenethys défait son masque de rigidité, s'offrant même un soupir de soulagement. «  Qu'attendez-vous de moi ? » Leur demande-elle avec intérêt.

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